Veillée de Noël 2015 sous le signe de la Paix
évènements tragiques. Paix dans le monde, en France, au Bénin cher à notre pasteur, à l’école, dans l’entreprise, dans nos paroisses, nos familles, dans nos rapports avec nos concitoyens
En début de messe, le Père Aimé a porté l’enfant Jésus, Prince de cette Paix tant espérée, en procession pour le déposer au milieu de la crèche devant l’autel au milieu de nous dans notre coeur.
Et dans le cadre de ce temps de Noöl où Dieu s’est fait tout-petit, Elisabeth, catéchiste à Crécy, nous fait part de son accueil des touts-petits. Lisez plut t ce magnifique témoignage…
Je rends grâce aux Seigneur pour les centaines d’enfants qu’Il m’a confiés depuis toutes ces années.
Que de merveilles sans cesse renouvelées dans l’accueil des plus petits !
Cela a commencé en 1975 à Chelles. Après le décès de notre mère et l’abandon de notre père, j’ai dû quitter la faculté de Limoges et prendre soin de mon jeune frère Jean-Michel âgé alors de 12 ans. Nous quittâmes le Bas Berry où nous vivions alors pour nous rapprocher de la banlieue parisienne où j’espérais trouver plus facilement du travail.Sans argent et sans diplôme supérieur, cela n’était pas gagné d’avance. Mais je me sentais poussée par une force venue d’en haut qui me donnait espérance et persévérance.
J’ai eu la chance d’obtenir rapidement un logement HLM et une place de vendeuse de nounours à la Samaritaine. Je participais avec le Père Bruno Beltramelli à l’éveil à la foi des tout petits de la paroisse. Ce furent des moments de fête où nous faisions chanter et danser tous ces enfants.
Mais le Seigneur me préparait un cadeau plus grand encore.
En 1977, je rencontrai à la sortie de la messe soeur Marie Raphaëlle, une religieuse qui avait été ma ma îtresse de 10ième, CE1 aujourd’hui. Je lui partageai ma vie et mon désir d’enseigner qui n’avait pu aboutir avec les évènements familiaux.
Celle-ci m’invita à prendre rendez-vous avec soeur Marie-Alphonse, la nouvelle directrice de l’école Gasnier-Guy où j’avais été élève une grande partie de ma scolarité. Et me voici à ouvrir mon coeur et à exprimer mon désir profond d’annoncer Jésus vivant et ressuscité à tous ces enfants qui me seraient confiés.
Quelques temps plus tard, celle-ci m’appela et me déclara qu’elle m’avait choisie pour ma foi et elle me confia la nouvelle classe de CE1 qui s’ouvrait alors.
Bien sûr, je fis la formation nécessaire et passai mon CAP d’instituteur avec succès, mais je savais que ma plus belle mission était l’annonce de Jésus et la prière avec les enfants.
Ce fut une véritable avalanche de cadeaux avec ces petits, avides de découvrir ce Jésus si formidable. Ils ont voulu lui écrire des prières. Alors nous avons fait une grosse bo îte aux lettres que nous avons montée jusqu’à la petite chapelle de l’école. Des plus grands et même des collégiens nous ont suivis, et nous nous sommes retrouvés bien serrés pour chanter les merveilles de Dieu. Et ce petit miracle se renouvelait tous les jours après la cantine du midi. Chacun était accueilli avec joie, surtout les plus fragiles, ceux qui étaient en difficulté scolaire, ceux qui vivaient des drames familiaux…
Un jour Jérôme, un petit élève, arriva tout essoufflé avec un morceau de plâtre terreux dans les mains. La récréation se passait alors à la « prairie » qui donne sur la montagne de Chelles. Ils repartirent à plusieurs pour fouiller encore. Ils revinrent avec un deuxième morceau que nous avons soigneusement nettoyé. En joignant les deux parties, on retrouvait un morceau de buste d’une statue du sacré coeur, précisément l’endroit où Jésus montre son coeur. Mais il n’y avait pas le coeur.
Nous avons mis alors notre trésor sur le tabernacle et tout le monde s’est mis à prier.
Dans le silence, on entendit la voix d’une petite fille disant : « Je sais pourquoi il n’y a plus le coeur de Jésus ! »
Tout le monde s’est retourné, très étonné.
C’était Frédérique, qui avait beaucoup de difficultés en classe, elle continua : « Il n’y a plus le coeur de Jésus, parce que son coeur… Il nous l’a donné… »
Grand mystère annoncé par une toute petite : Jésus nous donne son coeur, son coeur de miséricorde, son coeur d’amour.
Toutes ces merveilles ont continué dans ma propre vie avec l’accueil de mes quatre enfants chéris.
Puis mon nouveau poste à l’école Sainte Thérèse de Couilly Pont-aux-Dames, où j’ai eu la chance de rayonner pendant de nombreuses années la bonne nouvelle de l’évangile.
Accompagnés par la guitare, nous chantions chaque jour la gloire de Dieu Je ne pourrais pas raconter toutes les merveilles que le Seigneur a faites car il me faudrait des livres et des livres.
Me voici à la retraite et je me croyais bien tranquille pour profiter de mes nombreux petits enfants et voilà que… le Père Aimé m’a appelée à prendre le service de la coordination de la catéchèse !
Je ne me sentais pas du tout capable de ces nouvelles responsabilités et j’ai tout d’abord refusé.
Mais l’Esprit saint est tenace et notre Père Aimé aussi, et j’ai fini par dire…oui !
Et oui l’accueil de l’autre, c’est d’abord l’accueil de Dieu dans nos vies pour que nous portions du fruit.
Aujourd’hui, il y a un peu plus d’une cinquantaine d’enfants qui viennent à l’éveil à la foi avec Laurence et au catéchisme avec Stéphanie, Charlotte , Tony, Anne-Marie, Renée et moi.
C’est une belle équipe au service d’une superbe mission et le Seigneur continue de faire des merveilles au milieu de nous.
Et si vous connaissez des enfants qui voudraient nous rejoindre, encouragez-les, car nous serons heureux de les accueillir, de les accompagner et de leur transmettre ce trésor si précieux.
Elisabeth Rémoleur