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Parole d’évêque : « Vers le mariage homosexuel ? »

Cette nouvelle qui touche de plein fouet les générations futures est trop grave pour que nous la passions sous silence sur ce site. Comme chacun sait, un projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de même sexe sera présenté en conseil des ministres à  la fin du mois d’octobre. Personne n’ignore non plus que l’Eglise est experte en humanité. Il est donc normal que nos évêques s’expriment sur un sujet aussi délicat que celui de la remise en cause d’une institution qui assure depuis des siècles, l’équilibre dans notre société. Sans vouloir créer de polémique, nous pensons qu’il est de notre devoir de vous présenter ici les deux argumentaires qui suivent, l’un pastoral provenant de Mgr de Germay, évêque d’Ajaccio, et l’autre qui est une analyse juridique sur l’ouverture du mariage aux personnes de même sexe (document joint). Quoiqu’il arrive, prions pour nos législateurs, pour nos enfants et leurs parents, prions pour la France !

 

« 
Il est difficile pour l’Eglise de ne pas réagir face à l’annonce faite par le
gouvernement d’un projet de loi visant à élargir le mariage aux couples homosexuels.
 

Pour beaucoup, il s’agit là d’une évolution inéluctable face à laquelle il faudrait faire preuve d’ouverture d’esprit, voire de résignation.
Quelles que soient les intentions qu’il ne nous appartient pas de juger des promoteurs de ce projet, c’est en réalité la destruction d’un des piliers
fondamentaux de notre société qui est programmée
.


Loin d’épuiser ce vaste sujet de société, je voudrais simplement donner ici quelques repères et réflexions qui pourraient guider ou inspirer notre façon de réagir et de nous mobiliser.


Dans ce débat, les arguments de bon sens ne suffisent plus. L’évidence selon laquelle le mariage naturel concerne un homme et une femme a été laminée par le relativisme. 
Il faut donc que nous soyons capables d’expliquer en quoi l’union durable
d’un homme et d’une femme pour fonder une famille n’est pas l’invention d’un
type particulier de société mais est profondément inscrit dans la nature
même de l’être humain. De même, nous devons pouvoir montrer que si l’Etat est habilité à légiférer sur

un mariage qui, en donnant potentiellement naissance à des enfants,
construit la société
,
il n’a pas à donner un statut équivalent à un mode d’union qui est
stérile par nature et relève de choix privés
.

>
Les conclusions d’une telle réflexion sont rendues plus évidentes grâce à l’éclairage de la foi chrétienne, mais nous devons être capables de la mener avec des arguments de raison pour pouvoir entrer en dialogue avec ceux de nos compatriotes qui ne partagent pas notre foi.


Dans ce dialogue, il y a un piège dans lequel nous ne devons pas tomber. Ceux qui revendiquent un statut pour les couples homosexuels et qui à vrai dire sont souvent à court d’arguments accusent facilement leurs opposants d’homophobie. Ainsi, pour ne pas passer pour homophobes, nous évitons le débat. Il faut au contraire proclamer avec force que refuser le « mariage » homosexuel n’a rien à voir avec
l’homophobie
.

Nous pouvons avoir un grand respect pour les personnes homosexuelles tout en contestant le fait que le couple homosexuel soit présenté par l’Etat
comme un modèle social au même titre qu’un couple marié.
 Cette capacité à désapprouver un acte tout en respectant la personne est d’ailleurs un des héritages du christianisme. Soyons donc toujours très attentifs à ce que nos propos sur la question de l’homosexualité ne soient pas perçus comme méprisants ou blessants par les personnes concernées.


Ne perdons pas de vue le fil conducteur qui motive ce genre de lois. Lors du débat sur le Pacs, on disait qu’il s’agissait simplement de défendre la dignité des personnes homosexuelles et qu’en aucun cas on envisageait l’adoption d’enfants par ces mêmes personnes. Aujourd’hui, toujours sous couvert de non-discrimination, le projet de loi sur l’adoption est annoncé. Interdire d’emblée à un enfant d’avoir un papa et une maman n’est pas considéré comme une discrimination… Mais ne nous y trompons pas, ce ne sera pas le dernier épisode. 
Nous sommes sous la mouvance d’un courant idéologique
qui ne compte pas en rester là. L’étape suivante a commencé à se dévoiler au travers de la théorie du genre
.
Il s’agit de faire passer l’idée selon laquelle la différence sexuelle n’est que de l’ordre du biologique et ne concerne donc pas l’identité profonde de la personne. Chacun peut donc choisir son orientation sexuelle (hétéro, homo, bi, trans, etc.) indépendamment de son sexe. Il sera par conséquent interdit car considéré comme de l’embrigadement de donner à un garçon des repères éducatifs masculins et à une petite fille des repères éducatifs féminins.
 Ce serait aller contre une liberté individuelle toute-puissante revendiquant son affranchissement
vis-à-vis de la nature…


Les
idéologies des trente dernières années ont fait un travail
souterrain qui, pour une bonne part, a conduit à l’éclatement de la
famille; les nouvelles idéologies vont permettre la déstructuration de la
personne elle-même. Dans les deux cas, c’est la société tout entière qui se
délite

.


Aussi affligeant soit-il, ce constat ne doit pas nous décourager. La déconstruction annoncée n’est pas une fatalité. L’histoire a montré qu’une société possède souvent en elle-même une capacité à réagir dans des situations catastrophiques. Nous devons donc nous mobiliser. A la fois en nous intéressant à ces questions, en étant capables de dénoncer les idéologies, mais aussi en annonçant la Bonne Nouvelle. Et la Bonne Nouvelle que nous voulons annoncer, c’est qu’il est possible d’aimer en vérité, c’est la beauté de la sexualité et du mariage vécus, grâce à l’Esprit Saint, en conformité avec le projet de Dieu. Il y a un travail énorme à réaliser pour aider les enfants et les jeunes à s’éveiller à la beauté de leur corps et de leur sexualité, à repérer et écarter les contrefaçons de l’amour qui leur sont si souvent proposées, et à épanouir l’extraordinaire potentiel à aimer qui est en eux.


Avec charité et détermination, mobilisonsnous ! C’est un grand service que nous avons à rendre à notre humanité ».

A la lecture de cet article et du document-joint, si vous estimez qu’un referendum sur la question a lieu d’être, cliquez sur le le lien [http://www.referendum-officiel.fr/->http://www.referendum-officiel.fr/ ] . S’il y a lieu, n’hésitez pas à interpeller votre député ou votre sénateur [http://www.assemblee-nationale.fr/qui/->http://www.assemblee-nationale.fr/qui/] ou si vous le jugez utile, signez la pétition: [http://www.tous-pour-le-mariage.fr/->http://www.tous-pour-le-mariage.fr/]

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