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Diaconia 2013 ou comment servir nos frères?

La démarche Diaconia 2013 propose un temps de relecture de notre action pour y découvrir comment chacun de nous vit la diaconie, comment par des petits services, des soutiens fraternels et des attentions particulières, nous sommes déjà  au service du frère. La diaconie n’est pas réservée à  quelques-uns d’entre nous, ni à  des spécialistes : tous, nous vivons et servons la fraternité. Diaconia 2013 connaîtra un moment fort gr ce à  un rassemblement national les 10, 11 et 12 mai 2013 à  Lourdes. Mais notre diocèse et les paroisses s’y préparent activement…
« Diaconia 2013 » est coordonnée, dans notre diocèse, par le Relais de solidarité animé par Philippe Gonord et Jean Inglese, diacres, accompagnés de Jean‐Claude Marjou, sscc, vicaire épiscopal.
Plusieurs mouvements et pôles missionnaires sont entrés dans la démarche Diaconia 2013.
Afin de permettre les remontées des témoignages (fragilités et merveilles) que nous sommes invités à écrire, à cette étape du processus, une adresse mail a été ouverte à laquelle vous pouvez adresser ces témoignages… comme d’ailleurs vos inquiétudes ou questions sur la démarche… Notez cette adresse : rds.meaux@yahoo.fr.
Le Relais de solidarité est composé de représentants des mouvements ainsi que des délégués des pôles missionnaires à la solidarité.
Quelques définitions:
Diaconie: (du grec diakonia, service). Il s’agit des services indispensables à la vie de la communauté que les apôtres pratiquaient lorsqu’ils fondaient les premières Eglises chrétiennes. On retrouve notamment le service liturgique du culte et de la prière et le service fraternel du partage matériel et de l’assistance aux pauvres;
Frère ( au sens chrétien du terme ): L’Eglise est une communauté humaine où chacun est appelé par Dieu au même bonheur, à la même dignité. Nous sommes tous membres de ce Peuple de Dieu, et tous fils de ce même Dieu et Père.

Nous vous proposons aujourd’hui un témoignage concret provenant du secteur paroissial de Val Maubuée. Nous vous proposerons pendant l’année d’autres témoignages variés, qui vous permettront, au fur et à mesure de la lecture de nos articles, de rentrer dans cette démarche de fraternité et d’amour de Diaconia 2013:

Elise
et Marcel vous avez une longue histoire sur le Val Maubuée.

E. :
Oui,
nous y habitons depuis 34 ans et avons toujours été engagés dans la vie
associative locale.

M.
Nos
engagements ont pris  un virage avec les
mutations qu’a connu le Val Maubuée au niveau de sa population. Nous
nous
sommes engagés pour un « meilleur vivre ensemble », sur
l’Arche
Guédon.

Rapidement,
face aux incivilités, à
l’échec scolaire, nous nous sommes dit qu’il fallait agir au niveau des
parents.           

Concrètement
comment avez-vous fait ?

M.
Un Collectif
s’est créé, puis une association, qui dès le départ se voulait
interculturelle.
Cette association a aujourd’hui deux buts : permettre une entraide
entre
parents dans l’éducation des enfants  et créer du lien social dans le quartier

Quelles
actions ont été menées ?

E.
Avec
l’association, nous avons d’abord voulu apprendre à nous conna ître,
faire
tomber les peurs, en organisant :  des
réunions de quartier, l’opération « Bonjour », les
fleurissements de
bas d’immeubles, les fêtes marocaines, africaines, les fêtes des
voisins, le porte-à-porte
pour inviter aux groupes de paroles, aux débats, aux théâtres-forum sur
la
parentalité.

De
nombreuses permanences se sont mises
en place dont une aujourd’hui,  pour
aider les parents non francophones dans le soutien aux devoirs de leurs
enfants, etc .

M.
Actuellement
aussi, notre expérience nous oriente vers une recherche sur la place du
père
dans l’éducation des enfants, et cela avec plusieurs associations. Un
constat
s’impose : les pères sont souvent absents, et pourtant tous,
quelle que
soit notre condition sociale, notre culture, nous voulons le bonheur de
nos
enfants.

E :
Pour répondre à un nouveau
besoin, nous organisons maintenant des réunions sur la place des
grands-parents.

Vous
êtes croyants en Jésus Christ.
Comment votre foi nourrit vos engagements et en quoi vos engagements
nourrissent aussi votre foi ?

M.
Les militants
appartenant à d’autres communautés spirituelles (religieuses ou
humanistes)  m’interpellent par rapport à
mes convictions
de chrétien. Nous faisons partie d’un même peuple et ensemble nous
construisons
le royaume de Dieu. L’humanité en marche je la trouve dans le quartier
et dans
cette volonté d’ « Etre Bien Ensemble », je retrouve le
sens
profond de l’Evangile.

Quand
je vois ces diversités qui se
côtoient, je vis des petites Pentecôtes : des gens venus de
partout se
comprennent. Au-delà de nos traditions, on a tous le même souffle
d’humanisation
pour tous.,

 E. J’ai besoin d’une foi
incarnée.
Quand je rencontre en vérité les personnes, cela me parle du Christ,
cela nourrit
ma foi. Tout ce qui nous aide à construire de la dignité, de la
justice, de
l’humanité, a quelque chose à voir avec Dieu. Je suis interpellée dans
ma façon
de les écouter, de les aimer.

En
deux mots, qu’est ce qui est l’essentiel pour vous.

E.
Je ne peux
pas rester indifférente à ce qui m’entoure.  J’ai
ma petite part à apporter, et en tant que
retraitée, j’essaie d’être en second dans l’action, mais de rester au
service,
pour que des jeunes prennent des responsabilités.

 M. Nous sommes tous animés au
fond de
nous par le même Esprit de Vie, pour résister, agir, espérer….

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