Exposition exceptionnelle à la Collégiale de Crécy du 14 au 16 octobre
L’horaire d’ouverture est de 10h à 18h sans interruption, les 14,15 et 16 octobre.
Une visite des élèves de troisième du Collège de Crécy est prévue le Vendredi à 12h30 et une autre des élèves du Gué à Tresme dans la journée.
Conférence : Samedi de 16h à 18h
La messe sera célébrée dimanche de 11h à 12h. Venez nombreux prier pour les b tisseurs de notre Collégiale.
BOISSE Julien Ciseleur Saint Germain sur Morin
BOSSARD Laeticia Tapisserie d’ameublement Crécy la Chapelle
COOKE Alasdair Mobilier contemporain Crécy la Chapelle
CUIRALYS Sellier harnacheur Crécy la Chapelle
DAMOISEAU Bertrand Les Emaux de la Fontaine Crécy la Chapelle
de FELICE Martine Sculpteur statuaire Crécy la Chapelle
DOMBRECH Florence Restauration Dorure Ozouer le Voulgis
GINGRAS Colette Restauration tableaux Coutevroult
HUBERT Sylvette L’Atelier du Papier Dammartin sur Tigeaux
LECUYER Alain Vitrail Annet sur Marne
MAZOYER Véronique Restauration meubles Epaux Bezu
REVEL Eric Ferronnier Crécy la Chapelle
Meilleurs ouvriers de France:
BROSSAS Vincent Staffeur Ornemaniste
CARPENTIER Julien Staffeur Meaux
PHILIPPIN Joël Marqueteur Ebeniste Crécy la Chapelle
CANTALEJO Patrice Tisserand Villenauxe la Petite
D’autres photos de l’évènement sont disponible sur le site [http://www.brionautes.com->www.brionautes.com]
Historique de la Collégiale Notre-Dame de l’Assomption
Les origines
VIIème siècle sous le nom de Criscecus. Ce site, avant de constituer le Crécy d’aujourd’hui, regroupait plusieurs hameaux, dont Saint Martin-des-Champs, qui abritait un prieuré et Vignoly (« pays des vignes »), constitué au Moyen Age d’une place forte, bien placée sur un axe routier gallo-romain et autour duquel s’installèrent quelques maisons.
A l’origine (IXème siècle) simple oratoire du château fort dédié à Notre Dame, elle fut érigée en chapelle par l’évêque de Meaux Manassès II (1134-1158). Elle servait d’appoint à l’église paroissiale de Saint Martin pour les solennités. Dès lors se développa le village connu sous le nom de Capella en 1172 avant de prendre le nom de « La Chapelle-sur-Crécy », qu’il garda jusqu’au début du XXème siècle.
En décembre 1202, l’évêque de Meaux, Monseigneur Anseau érigea la chapelle en église paroissiale et collégiale et y installa six chanoines (1), nombre qui fut porté à huit par le seigneur Dreux de Châtillon qui fonda deux autres prébendes (2).
Nous n’avons pas de trace de la construction de l’actuel édifice, mais elle se déroula vraisemblablement de 1202 à 1250 à la faveur d’un développement important du village, situé à la frontière du petit royaume de France d’alors et du Comté de Champagne. Blanche de Navarre, régente de Thibault de 1201 à 1224, la dota richement avant que le mariage de Jeanne de Navarre à Philippe le Bel en 1284 ne fut à l’origine du rattachement de la Champagne.
On prétend que la tête couronnée de Jeanne orne la principale clef de voûte au rond point du choeur.
1 : clerc collégial affecté à un lieu de culte
2: part de biens prélevée sur les revenus d’une église et attribuée à la subsistance d’un clerc
Au fil du temps
L’église eut à souffrir, comme le château voisin, des ravages de la Guerre de Cent Ans, notamment à la reddition de Crécy aux Anglais en 1421. Une tradition, que rien ne permet de confirmer, veut que les Anglais, après l’avoir incendiée, participèrent à se reconstruction.
Toujours est-il qu’elle fut consacrée le 16 mai 1429 (certains ouvrages parlent du 29 juin 1428) par Jean de Briou, évêque de Meaux,
le dimanche suivant l’Ascension.
Elle fut épargnée par les Guerres de Religion. C’est à cette époque que les fenêtres furent garnies de vitraux peints dont un reste datant de 1580 se trouvait encore au XIXème siècle dans la chapelle de la Vierge.
Son ennemi principal était la montée des eaux du Grand Morin aux
XVIIème et XVIIIème siècles, amplifiée par la multiplication des moulins.
En 1641, il fallut poser dans la nef huit tirants de fer, qui y sont encore,
rehaussé d’environ deux mètres au total en 1641, 1676 et 1730.
Bossuet y prêcha le 28 octobre 1684 à l’occasion de la confirmation.
Malgré des subsides en baisse, des travaux importants d’entretien furent réalisés au XVIIème siècle par le prieur de Saint Martin-les-Voulangis et l’abbesse de Pont-aux-Dames (Couilly). Au XVIIIème, on garnit le choeur et les absides des nefs latérales de boiseries massives qui disparurent en 1866 car peu appropriées au lieu. D’autres travaux de rénovation eurent lieu en 1785.
Le Père Philippe Legrand, à la suite d’une multitude de prêtres, dont Bossuet, prêche à la Collégiale
La Révolution, à son tour, épargna la collégiale.
En effet, au plus fort de la Terreur, la cloche sonnait, la messe et les
vêpres y étaient chantées tous les dimanches et jours de fêtes liturgiques, à l’initiative d’un simple citoyen, Jean Rieux, relayé à sa mort par Jean Sequalais fils, … avec l’aide du maire du hameau de Férolles !
Les temps modernes
Laissée à l’abandon de nombreuses années, elle ne dut son salut qu’au classement des Monuments Historiques en 1846 et aux travaux qui s’ensuivirent au niveau de la toiture, des combles, du triforium3, puis du clocher et des arcs-boutants.
Une autre campagne de travaux fut menée de 1867 à 1870 pour restaurer les croisées supérieures de la grande nef qui menaçaient de s’écrouler. De nouveau en 1895-96 les arches, le triforium et les voûtes durent être repris.
De 1904 à 1911, les efforts se sont portés sur la couverture du clocher, de la flèche puis des nefs.
Dans les années 60, certaines voûtes ont également été reprises pour
Eviter l’écroulement. L’humidité ne cesse de gagner si l’on n’y prend garde. Des parasites se développent, rongent les revêtements et les pierres, ce qui a occasionné récemment la fermeture de l’édifice pour une restauration approfondie par des moyens modernes. Ces travaux sont maintenant terminés, qui ont rendu toute leur splendeur à notre patrimoine et vont permettre au public de le redécouvrir.
Nous tenons à remercier tout particulièrement la bibliothèque diocésaine de Meaux pour son aimable participation.
Jean-Michel Kozlowski
La Collégiale Notre-Dame de l’Assomption et la culture.
Utilisation d’une église dans un but culturel
La 2ème destination dite « culturelle » est appliquée dans bon nombre
d’édifices religieux. Il ne s’agit pas de détourner une église de son usage premier: le culte.
Car bien que les églises, édifiées avant 1905, date de la séparation
de l’Eglise et de l’Etat (loi du 9-12-1905), appartiennent aux
communes, chaque évêché en garde l’usage.
L’Eglise, qui en était propriétaire, a obtenu par cette loi d’en être
l’affectataire : la jouissance de plein droit, gratuite, exclusive et
permanente pour le culte, et par la mise à disposition de ses fidèles.
C’est le curé et (ou) l’EAP qui reçoivent de leur évêque délégation
à gérer les autres demandes et à accorder les autorisations, après
examen.
Pourquoi l’Eglise permet cette utilisation ?
– Souvent les communes et les associations font un effort d’animation
culturelle et les communautés chrétiennes soutiennent cet élan.
– Les municipalités en général, participent financièrement à l’entretien et aux réparations des églises. Il est normal qu’elles puissent en bénéficier. Bien entendu, il y a des dispositions, des règles à respecter, pour avoir l’assurance de la gratuité de la manifestation, du bon respect des lieux et de ce qu’ils représentent pour les croyants et aussi, de la parfaite remise en état des locaux.
Le père Aymé ouvre l’exposition au nom du père Legrand
Un protocole d’accord à signer
Pour ce faire, la commune ou l’association doit faire une demande
expresse à l’affectataire en temps utile, avant de lancer la manifestation.
Un document en double exemplaires sera alors rempli, comportant le
programme du concert et le caractère de la manifestation artistique.
L’organisateur devra recevoir l’avis technique favorable du maire pour
ce qui concerne la sécurité du bâtiment communal. Le protocole, après accord de l’affectataire, sera signé par le responsable de l’Association culturelle organisatrice.
Lucien Gorret
N.B. pour la Paroisse des 3 Clochers, la demande écrite doit être faite à l’E.A.P
Responsable, Christian Latieule – Maison paroissiale, 1 place de l’église à Crécy.
Devant les élus
Michel Lyon organisateur pendant son discours d’inauguration
M le Prévot des compagnons du devoir de Paris
un public venu nombreux
Prière Universelle lors de la Messe du Dimanche 16 octobre 2011
à la Collégiale (Exposition des Métiers d’Art)
Peuple de louange, l’Eglise est envoyée à tous les hommes. Pour tous ceux qui ont répondu « oui » à l’appel de l’Esprit, et pour que d’autres les rejoignent,
Nous te prions Seigneur ;
A la tête de leurs pays, les grands de ce monde ont entre leurs mains, le destin des plus petits… pour qu’ils travaillent ensemble à un juste partage des richesses,
Nous te prions Seigneur ;
Seigneur regarde les compagnons et artisans que nous accueillons aujourd’hui en cette Collégiale, nous te rendons grâce pour l’intelligence de la main et du regard que tu leur as confié et nous te prions pour qu’ils aient toujours le souci de communiquer leur passion de la beauté artistique aux plus jeunes d’entre nous.
Seigneur, pour l’évêque de Meaux, Monseigneur Anseau qui érigea cette chapelle en Collégiale en 1202, pour les bâtisseurs, tous les artisans et professionnels (tailleurs de pierre, ma îtres verriers, etc.) qui ont oeuvré, au cours des siècles, à la construction et à la restauration de ce superbe édifice, pour les Monuments Historiques et la Municipalité de Crécy soucieux de garder intacte, aujourd’hui encore, cette Maison de Dieu, nous te prions. Nous tous ici, rassemblés, paroissiens ou simples visiteurs, dans la confiance et dans la joie, mettons nos pas à la suite de nos a înés pour devenir les Pierres Vivantes de ton Eglise.
Nous te prions Seigneur.
la messe est célébrée au coeur de l’exposition
une assemblée nombreuse très recuieillie
Pendant la cérémonie de bénédiction des artisans et des métiers d’art, les visiteurs peuvent admirer les oeuvres exposées