Fête du pardon à St Jean Bosco à Meaux-Beauval
Prochaine confession à l’église St Georges de Crécy, le 18 avril 2011 à 20h00
I – Comment se confesser?
1- Ne pas avoir peur; Jésus répète sans cesse : « N’aie pas peur ! Ne crains pas ! »
2-Avant de penser à vos péchés, pensez à l’amour de Dieu notre Père, au Christ qui nous a aimés jusqu’à donner sa vie, à l’Esprit Saint qui peut nous éclairer. Pensez à Marie, elle-même sans péché, immaculée, mais aussi notre mère, « refuge des pêcheurs ».
Pour parler du pardon, Jésus racontait la parabole du père et de ses deux fils :
« Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : ‘Père, donne-moi la part d’héritage qui me revient.’ Et le père fit le partage de ses biens. Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit pour un pays lointain où il gaspilla sa fortune en menant une vie de désordre. Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans cette région, et il commença à se trouver dans la misère. Il alla s’embaucher chez un homme du pays qui l’envoya dans ses champs garder les porcs. Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien. Alors il réfléchit : ‘Tant d’ouvriers chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! Je vais retourner chez mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d’être appelé ton fils. Prends-moi comme l’un de tes ouvriers.’ Il partit donc pour aller chez son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de pitié ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. Le fils lui dit : ‘Père, j’ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d’être appelé ton fils…’ Mais le père dit à ses domestiques : ‘Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller. Mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds. Allez chercher le veau gras, tuez-le ; mangeons et festoyons. Car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.’ Et ils commencèrent la fête. Le fils a îné était aux champs. A son retour, quand il fut près de la maison, il entendit la musique et les danses. Appelant un des domestiques, il demanda ce qui se passait. Celui-ci répondit : ‘C’est ton frère qui est de retour. Et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a vu revenir son fils en bonne santé.’ Alors le fils a îné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Son père, qui était sorti, le suppliait. Mais il répliqua : ‘Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais désobéi à tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. Mais, quand ton fils que voilà est arrivé après avoir dépensé ton bien avec des filles, tu as fait tuer pour lui le veau gras !’ Le père répondit : ‘Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Il fallait bien festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé ! »
3-Le fils prodigue a voulu rompre avec son père et il a gaspillé ses dons. Il a l’honnêteté de le reconna ître. Ayons l’honnêteté de reconna ître nos péchés : en pensées, en paroles, par actions et par omissions.
Ecoutons le Christ
Toi, tu dis qu’il faut aimer Dieu de tout son coeur, le servir en
toute chose …
Moi, je mets Dieu de côté si souvent, mes journées s’écoulent sans prière, sans une pensée pour lui. J’ai trouvé des idoles pour le
remplacer : l’abus du sport, de la télé, des jeux vidéo… Il m’arrive de
faire appel à la voyance, à la magie, au spiritisme…
Toi, tu dis qu’il faut toujours prier et ne jamais se décourager…
Moi, je compte sur mes seules forces. Je ne remercie pas Dieu pour les grâces reçues. Je suis devenu négligent. Je manque la messe pour un rien. Et, quand arrivent la souffrance, la maladie, la mort de
quelqu’un, j’accuse Dieu.
Toi, tu dis que tu es la lumière, le Chemin, la Vérité et la Vie.
Moi, je fais très peu d’efforts pour mieux conna ître ton Evangile et
l’enseignement de l’Eglise. Je manque de volonté pour m’instruire
davantage sur ma foi. Je néglige l’éducation religieuse de mes enfants…
Toi, tu dis qu’il faut respecter Dieu et respecter son prochain.
Moi, je parle de lui sans respect. Et quand j’entends des plaisanteries autour de moi, je n’ai pas le courage de me montrer chrétien.
Toi, tu dis que tout le bien ou le mal qu’on fait aux autres, c’est à
toi qu’on le fait.
Moi, j’ai du mal à aimer. Mes jugements sont souvent rapides ou faux. Je peux être blessant, rancunier, vengeur. Je me moque de ceux qui sont différents par leur culture ou leur religion. Je les exclus et même je les méprise.
Toi, tu dis qu’on ne doit pas tuer.
Moi, je suis capable de démolir les autres. Je peux ruiner leur vie en racontant n’importe quoi. Je peux aussi briser ma propre vie par
l’usage excessif de la drogue, de l’alcool, du tabac… Je peux être
violent de tant de façons que je peux tuer la vie… conseiller ou
pratiquer l’avortement, l’euthanasie.
Toi, tu dis de ne pas mentir.
Moi, je ne suis pas à un mensonge près. Je triche de bien des manières.
Je porte souvent un masque pour cacher mon manque de vérité, de
loyauté.
Toi, tu dis de ne pas voler.
Moi, je ne me gêne pas pour prendre et faire mien le bien des autres, à mon travail, dans les magasins… Il m’est arrivé de détruire le bien d’autrui par plaisir ou par vengeance.
Toi, tu dis à Marie-Madeleine, la pécheresse : « Va et ne pèche plus ».
Moi, je n’ai pas toujours gardé la pureté. Je cherche dans des revues, des films, ou sur Internet des images qui me détournent du vrai sens de la sexualité. Je ne suis pas toujours fidèle aux engagements de mon mariage.
Toi, tu dis de nous aimer comme tu nous as aimés.
Mon égoïsme, mon sans-gêne, ma mauvaise humeur, mon désir d’avoir
toujours raison, mes réponses dures, mes impatiences m’empêchent
d’aimer les autres. Il m’arrive de me servir des autres pour aboutir à
mes propres fins…
Toi, tu dis que celui qui insulte ou méprise son frère sera jugé.
Moi, j’ai du mal à pardonner aux autres. Je ne me gêne pas pour
injurier, pour lancer toutes sortes de bruits, de méchancetés…
4-Demander à Dieu de nous inspirer un vrai regret.
5-Devant le prêtre, vous pouvez vous asseoir ou vous mettre à genoux. Une croix, l’aube et l’étole sont des signes de la présence de Dieu. Le prêtre est là pour dire comme Saint Paul : « Laissez-vous réconcilier avec Dieu. »
6- Vous pouvez vous présenter au prêtre, mais vous n’avez pas à raconter votre vie.
Vous faites le signe de croix, comme Bernadette savait si bien le faire : «Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit».
Si vous avez médité un passage de l’Ecriture, vous le dites au prêtre.
Comme le fils prodigue, vous pouvez commencer la confession de vos péchés en disant :
« Père, j’ai péché contre le Ciel et contre toi. »
Vous avez péché contre Dieu et contre vos frères. Vous n’avez pas vécu en chrétien : vous dites en quoi vous avez manqué à ce que Dieu attendait de vous.
Parlez librement, sans vous excuser et sans vous accabler. Au besoin, demandez au prêtre de vous éclairer sur votre responsabilité et sur les moyens de progresser.
Le prêtre vous adresse quelques mots. Vous pouvez dire l’acte de contrition :
J’ai péché contre Toi et contre mes frères,
Mais près de Toi se trouve le pardon.
Accueille mon repentir
Et donne-moi la force de vivre
Selon Ton amour.
Le Prêtre vous donne le pardon de Dieu :
Sa miséricorde
Par la mort et la résurrection de son Fils,
Il a réconcilié le monde avec lui
Et il a envoyé l’Esprit-Saint
Pour la rémission des péchés.
Par le ministère de l’Eglise,
Qu’il vous donne le pardon et la paix.
Et moi,
Au nom du Père et du Fils
Et du Saint-Esprit,
Je vous pardonne tous vos péchés.
Vous répondez : Amen !
Si le prêtre juge que vous n’êtes pas prêt à recevoir l’absolution,
il vous bénit.
7- Le prêtre vous indique une action ou une prière, après la confession, qui prolongeront le sacrement et marqueront votre désir de repartir courageusement, sur les pas du Christ.
II – L’Adoration du Saint Sacrement: ne pas pouvoir détacher les yeux de Jésus
« Dans votre prière, prenez courage car la compassion de Jésus au Saint Sacrement est infinie. C’est souvent le fruit d’un subtil amour propre, de l’impatience ou de la lâcheté de ne pas vouloir aller à Notre Seigneur avec sa propre misère ou sa pauvreté humiliée ; et c’est cependant ce que Notre Seigneur préfère à tout ; c’est ce qu’il aime, ce qu’il bénit.
Vous êtes dans l’aridité, glorifiez la grâce de Dieu sans laquelle vous ne pouvez rien ; ouvrez alors votre âme vers le ciel comme la fleur ouvre son calice au lever du soleil pour recevoir la rosée bienfaisante.
Vous êtes dans l’impuissance la plus entière : l’esprit est dans les ténèbres, le coeur sous le poids de son néant, le corps souffrant : faites alors l’adoration du pauvre, sortez de votre pauvreté et allez demeurer en Notre Seigneur, ou offrez-lui votre pauvreté pour qu’il l’enrichisse : c’est un chef d’oeuvre digne de sa gloire.
Mais vous êtes dans l’état de tentation et de tristesse, tout se révolte en vous, tout vous porte à quitter l’adoration sous prétexte que vous offensez Dieu, que vous le déshonorez plus que vous ne le servez. N’écoutez pas cette spécieuse tentation : c’est l’adoration du combat, de la fidélité à Jésus contre vous-même. Non, non, vous ne lui déplaisez pas, vous réjouissez votre Ma ître qui vous regarde et qui a permis à Satan de vous troubler. Il attend de nous l’hommage de la persévérance jusqu’à la dernière minute que nous devions lui consacrer »
Saint Pierre-Julien Eymard
Bienheureux Charles de Foucauld
En Vous, par Vous et pour Vous. Amen