Nous avons aimé Georges ou le fils aîné
Nous sommes allés en famille et entre amis à Ozoir-la-Ferrière assister au spectacle « Georges ou le fils aîné », organisé par la pastorale du lycée Ste Thérèse, dont nous avions parlé dans nos colonnes les jours précédents la représentation. Quelle inoubliable soirée avons nous passée ! Quelle belle cohérence à tous les niveaux dans ce projet de la pastorale de ce lycée. Revenons à sa genèse
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Le projet consiste à monter cette pièce de théâtre par douze jeunes, lors d’un stage de cinq jours qu’ils passent avec un comédien professionnel, Vincent Buron, formé à l’école prestigieuse de Jacques Lecoq. Particulièrement reconnu dans le milieu artistique, Jacques Lecoq a formé des artistes du monde entier au théâtre de mouvement. «C’est la base du théâtre classique», dit Vincent Buron. Il fait partie de ces personnes dont la rencontre a changé ma vie.»
Pour les jeunes d’Ozoir, le stage a eu lieu pendant une semaine de leurs vacances de printemps, en avril. Beau cadeau déjà de nous offrir sur scène leur travail sur leur temps de vacances! Quant à Vincent Buron, ce stage s’ajoute à la centaine de ceux qu’il a déjà proposés à plus de 450 jeunes en France. C’est lui-même qui a créé la pièce, après une retraite dont le thème était la parabole du fils prodigue et au cours de laquelle le prêtre avait choisi de commenter cette parabole selon le regard du frère a îné. Dans la pièce ce frère se nomme Georges, il n’a de cesse de reprocher à son Père l’accueil qu’il fait à son fils «prodigue», après son retour à la maison familiale : «Puisque tu l’as accueilli quand il est rentré, moi maintenant je me BARRE et c’est toi qui viendras me chercher!»
Vincent Buron tient le rôle de Georges, les douze jeunes se répartissant les rôles suivants: bruiteur (un spectacle dans le spectacle, quelle ingéniosité et quel talent … à ébruiter sans modération), choeur antique (mouvement de scène très expressif, mimant le for intérieur de Georges, choeur au rythme de son coeur …), lecteur (lecture «vivante» de la Parole en filigrane), Jésus (Il n’appara ît qu’à la fin, mais quelle présence!), technicien (table de mixage et poursuite) Il faut souligner la performance de chacun, rendant le spectacle très agréable à suivre.
Il est étonnant qu’avec si peu de dialogues et de textes, la compréhension de ce qui se passe dans le coeur et la tête de Georges soit si lumineuse. Tout est suggéré, par mimes, par bruitage, par référence historique, cinématographique ou publicitaire (quel humour quand Georges dit à un moment «What else» à la manière de Clooney … George, c’est fort de café!). Vincent Buron intervient même dans le public.
Quelle belle leçon de fédérer ces douze jeunes autour de ce projet. Ils ne se réunissent pas dans un château «cathodique», seulement un lycée catholique, ils commencent à douze et finissent à douze, c’est un bel «star» Acte de foi! Si vous avez l’occasion un jour d’avoir la chance d’être à proximité d’une représentation analogue «made in Vincent Buron», un conseil, entrez dans la salle, vous allez être touché, guéri, apaisé, transfiguré, sauvé par la présence de l’amour du Père.
Je remercie au passage Myriam Morand l’adjointe en pastorale au lycée Sainte Thérèse d’Ozoir-la-Ferrière pour les précieuses informations communiquées sur l’histoire du montage de ce projet.
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