25 décembre – Il est né le divin enfant !
«â€¯Tous les lointains de la terre ont vu le salut de notre Dieu »
Comme ils sont beaux sur les montagnes, les pas du messager, celui qui annonce la paix, qui porte la bonne nouvelle, qui annonce le salut, et vient dire à Sion : «â€¯Il règne, ton Dieu ! » Ecoutez la voix des guetteurs : ils élèvent la voix, tous ensemble ils crient de joie car, de leurs propres yeux, ils voient le Seigneur qui revient à Sion.
Eclatez en cris de joie, vous, ruines de Jérusalem, car le Seigneur console son peuple, il rachète Jérusalem ! Le Seigneur a montré la sainteté de son bras aux yeux de toutes les nations. Tous les lointains de la terre ont vu le salut de notre Dieu.
Psaume 97 (98)
Refrain: La terre tout entière a vu le salut que Dieu nous donne.
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
car il a fait des merveilles ;
par son bras très saint, par sa main puissante,
il s’est assuré la victoire. R
Le Seigneur a fait conna ître sa victoire
et révélé sa justice aux nations ;
il s’est rappelé sa fidélité, son amour,
en faveur de la maison d’Israël. R
La terre tout entière a vu
la victoire de notre Dieu.
Acclamez le Seigneur, terre entière
,
sonnez, chantez, jouez ! R
Jouez pour le Seigneur sur la cithare,
sur la cithare et tous les instruments ;
au son de la trompette et du cor,
acclamez votre roi, le Seigneur ! R
Lecture de la lettre aux Hébreux (1, 1-6)
«â€¯Dieu nous a parlé par son Fils »
A bien des reprises et de bien des manières, Dieu, dans le passé, a parlé à nos pères par les prophètes ; mais à la fin, en ces jours où nous sommes, il nous a parlé par son Fils qu’il a établi héritier de toutes choses et par qui il a créé les mondes. Rayonnement de la gloire de Dieu, expression parfaite de son être, le Fils, qui porte l’univers par sa parole puissante, après avoir accompli la purification des péchés, s’est assis à la droite de la Majesté divine dans les hauteurs des cieux ; et il est devenu bien supérieur aux anges, dans la mesure même où il a reçu en héritage un nom si différent du leur.
En effet, Dieu déclara-t-il jamais à un ange : Tu es mon Fils, moi, aujourd’hui, je t’ai engendré ? Ou bien encore : Moi, je serai pour lui un père, et lui sera pour moi un fils ? A l’inverse, au moment d’introduire le Premier-né dans le monde à venir, il dit : Que se prosternent devant lui tous les anges de Dieu.
Evangile selon St Jean (1, 1-18)
«â€¯Le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous »
Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement ¬auprès de Dieu. C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée.
Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière.
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en ¬venant dans le monde. Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu. Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu. Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom. Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu. Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.
Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant : «â€¯C’est de lui que j’ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. » Tous, nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ; car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.
Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait conna ître.
Homélie de la messe du jour de Noël, le 25/12/2020
Chers frères et soeurs aimés de Dieu
Aujourd’hui nous fêtons Noël. La joie de cette fête, c’est la joie des hommes délivrés de la servitude du péché, grâce à l’amour sans limite de Dieu. En écoutant Isaïe la première lecture, il revient en mémoire ce beau cantique : « Ah qu’ils sont beaux, sur la montagne, les pas de ceux qui portent la Bonne Nouvelle et annoncent le salut et la paix. » Cette Bonne Nouvelle pour le peuple juif qui écoute Isaïe à cette époque-là, c’est de pouvoir rentrer dans son pays après 40 ans d’exil à Babylone. Il annonce à ce peuple qui se croyait abandonné par Dieu que sa libération est proche. A partir de ce moment, ce peuple scrute tout, et même dans les moindres choses de la vie, il redécouvre Dieu qui est toujours à côté de son peuple. C’est pour ce peuple une grande joie, celle de la liberté. C’est cette joie que nous fêtons, parce qu’avec l’incarnation du Christ, c’est déjà notre rédemption qui a commencé.
A Noël commence notre rédemption, et nous fêtons déjà la libération parce que l’enfant de la crèche vient libérer tout homme de ses péchés. C’est cela que nous exprimons dans les cadeaux partagés et les échanges de voeux …. Mais, il ne faut pas rester à la seule joie, il faut accueillir Dieu qui est au milieu de nous, par les relations de qualité avec les autres, car tous nous sommes créés à son image. En effet, Dieu se fait voir et entendre dans un être humain, Jésus de Nazareth. Dans le passé, il a parlé par les prophètes. Aujourd’hui, il est descendu jusqu’à nous en son Fils Jésus pour nous parler. Nous n’avons plus d’effort à faire pour penser Dieu, il suffit de l’accueillir, il s’est fait conna ître une fois pour tous en Jésus qui est sa Parole, et c’est ce que saint Jean explique dans l’évangile ce jour. Le Verbe dont il parle est la Parole de Dieu : « Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. » Noël que nous fêtons, est un long processus, une longue fréquentation entre Dieu et les hommes. Le langage de la création chez saint Jean et avant lui les prophètes, révèle la tendresse de Dieu pour tous. Il est cette lumière qui nous éclaire, mais seulement peu de gens de ce monde reconnaissent la splendeur de sa Parole. Nombreux sont ceux qui dans cette société dressent des barrières contre Jésus Christ Parole de Dieu, parce qu’il porte une parole qui touche les consciences, une parole qui va contre nos intérêts égoïstes et invite au partage, une parole qui attire notre attention sur l’autre et surtout le plus démuni, une Parole qui dérange presque, car elle demande de sortir de soi pour s’ouvrir à l’autre, l’aimer … La Parole de Dieu s’est fait chair, pour que nous découvrions l’amour gratuit de Dieu, et par notre vie amener les autres à découvrir eux aussi cet amour.
Jésus ne se contente pas de nous visiter, mais il se fait l’un de nous pour que nous devenions avec lui Fils de Dieu. Avons-nous conscience de cela ? Et si oui, que faisons-nous pour fuir le péché qui nous éloigne de Dieu. Dieu s’est dérangé à venir jusqu’à nous, quel effort faisons nous pour vivre en frère et soeurs comme il le demande ? Aujourd’hui, la Parole de Dieu écoutée nous appelle à nous poser des vraies questions sur nos relations avec Dieu et les autres. Connaissons-nous vraiment Dieu ? En ce jour où il se fait l’un de nous et nous comble de joie, cherchons comment faire conna ître cette joie autour de nous, et amener d’autres à la vivre aussi, mais pas seulement pour aujourd’hui, mais pour tous les jours car « C’est Noël sur la terre chaque jour, car Noël mes frères, c’est l’amour », dit le cantique.