Pentecôte 1905 à Voulangis
La Pentecote signifie pour les chrétiens la descente de l’Esprit-Saint sous forme d’une colombe. Elle prit une forme curieuse pour les fidèles de Voulangis, en cette année 1905. Le soleil était radieux et la campagne très belle par ce tiède matin de dimanche de Pentec te à Voulangis.
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Monsieur le Curé avait prévu une grande messe à 10h30, et en avait informé en chaire, ses paroissiens, le dimanche précédent, persuadé que ses fidèles viendraient très nombreux.
Mes grands parents qui travaillaient tous deux à Paris avaient trouvé plus pratique de laisser leurs deux enfants à Voulangis Maurice et ma mère Hélène à la garde de leur grand-mère Marie Clotilde. Ils n’avaient pas pu retenir leur fils Maurice à la maison car il avait invoqué une bonne raison pour passer chez un copain avant la messe. Consigne lui avait été donnée de se trouver à l’entrée de l’église au plus tard un quart d’heure avant le début de l’office. Lorsque mes grands-parents arrivèrent à l’église, Maurice n’était pas là. Ils entrèrent dans l’église pour être sûrs d’avoir des places assises, et en réservèrent une pour Maurice. Nul doute que ce gamin allait arriver d’une minute à l’autre. L’office commença et Maurice n’était toujours pas là. Le prêtre commença bientôt la lecture des évangiles et Maurice entra alors dans l’église. Apercevant ses parents, il vint s’asseoir auprès deux. Le prêtre arrêta sa lecture et fit silence tant que Maurice ne fut pas assis. Le prêtre repris sa lecture. Mon grand-père ne cessait de marmonner à voix basse : Maurice, enlève ta casquette! Maurice enlève ta casquette ! Il eut beau le dire plusieurs fois, rien n’y fit. Mon oncle faisait semblant de ne pas entendre. Claude Roger |