2ème dimanche de Pâques 2018
Les disciples sont enfermés. Avant la mort de Jésus, au cours du procès, les disciples étaient dispersés. Depuis l’histoire du tombeau vide et depuis que Marie-Madeleine a vu le Seigneur, ils sont ensembles mais enfermés. Enfermés comme dans un tombeau. Voilà que d’un seul coup, sans qu’une porte s’ouvre, Jésus est au milieu d’eux. Ce Jésus ressuscité tient à bien manifester qu’il a été mis à mort sur une croix en montrant ses mains et son côté. La croix est le signe par excellence de sa fidélité au Père. Désormais, Il est celui qui libère l’homme de tout mal. S’il choisit des disciples que nous sommes, c’est pour le dire au monde.
Pour que ses disciples puisse être signe de sa présence dans ce monde,, Jésus souffle sur eux.
Les disciples vont pouvoir respirer le même souffle que Jésus. Insufflé par l’Esprit créateur, l’Esprit peut exercer sa créativité à travers les hommes. Le Christ ressuscité donne la force aux hommes de sortir de leur tombeau afin d’être des vivants.
Ce jour-là où Jésus se manifeste à ses disciples, il y a un absent : Thomas. Où était-il ? Pourquoi n’était-il pas là ? Sûrement, cette absence veut dire quelque chose pour Saint Jean !
Thomas qui était-il ? C’est bien l’homme du désir et du chemin. C’est quelqu’un décidé à aller jusqu’au bout. N’est-ce pas lui qui disait : « Allons et mourons avec lui » (Jn.11,16). Au moment de la Cène, dans la nuit, il avait demandé à Jésus : « Nous ne savons pas où tu vas. Comment en conna îtrions-nous le chemin ? » (Jn.14, 15). Et voilà que le Seigneur lui répond : « Je suis le chemin, la vérité et la vie ».
« Huit jours plus tard », Thomas est là. Ce jour, Jésus devient lumière et vie pour lui. S’il est là, c’est parce qu’il veut voir et toucher. Jésus lui dit : « avance ton doigt ici et vois mes mains… cesse d’être incrédule, sois croyants ». Saint Augustin dit : « Il a voulu toucher l’homme, il a reconnu Dieu ». Maintenant le Christ devient vraiment le chemin pour lui.
Notre vie humaine dans tout son vécu concret est le chemin de notre vie divine. Il est au milieu de nous. Ne gardons pas les portes verrouillées.
Tonny Wiertz, prêtre